Elle s'appelle Anik Bissonnette

Elle a mon âge et elle prend sa retraite cette année de la danse classique, elle s'appelle: Anik Bissonnette. Elle a dansé longtemps avec Eddy Toussaint. Ce chorégraphe important pour le Québec qui fait maintenant carrière à Miami. Elle terminera son pas de deux avec les Grands Ballets Canadiens cette année, après 18 ans d'un mariage harmonieux. Je me souviens l'avoir rencontré quelques secondes chez Eddy Toussaint lorsque j'avais été faire un stage à cet endroit comme enseignante. Je me souviens l'avoir vu danser plusieurs fois Casse-Noisette avec Louis Robitaille, son ex-conjoint. Elle a toute mon admiration d'avoir dansé jusqu'à 45 ans. C'est un bel exploit. La douleur aux articulations, aux muscles, la fatigue, la discipline de fer... Bravo Anik Bissonnette et surtout Merci !

Merci pour les sacrifices, la douleur endurée, l'amour de l'art, l'amour de la danse.
Merci pour tes performances délicates, parfaites remplies de douceur.
Merci pour les entrechats, les tours, les grands pliés, les pirouettes, les pas de bourrée, tes pas de deux etc...

La danse ne se borne pas à être un exercice, un divertissement, un art ornemental et même un jeu de société quelquefois. C'est la nourriture vitale du danseur, ou de l'enseignant en danse. Le travail et la rigueur sont les seules façons de transformer en élégante légèreté les plus grandes difficultés techniques vaincues et qui alors se cristallisent pour projeter dans l'espace tout ce que les danseurs peuvent chercher et réussir à exprimer avec leur corps et leur âme.

N'allez pas croire qu'elle arrête complètement, non, elle continue comme artiste indépendante et va travailler avec des chorégraphies indépendants aussi. La danse classique est la plus exigeante de toutes alors, elle ne fait qu'un chassé croisé vers le moderne et continue noblement et amoureusement son mariage éternel avec son art. Bonne continuité !