Chère Italie,
Mon corps est revenu sur
le plancher des vaches, mais mon cœur est resté chez toi. Le sevrage n’est pas
facile, crois-moi. Toutefois, je savoure la chance que j’ai eue pendant deux
semaines d’être portée par la grandiosité de tes paysages ainsi que par tes
deux millénaires d’art, d’architecture et d’histoire. L’antiquité, le
moyen-âge, la renaissance et j’en passe, on peut dire que tu as pas mal de vécu
! Semble-t-il que tu possèdes 60% des trésors culturels du monde, alors revenir
dans ma campagne rustique au Québec, fait que la nuit, je rêve constamment à
ton inimaginable beauté, tu sais, celle qui fait mal lorsqu’on la quitte. Je te
retrouve à Venise, Burano, Murano, Torcello, Vérone, Lac de Garde, Cinque
Terre, Parme, San Gimignano, Sienne, Pise, Florence, Chianti, Rome, Pompéi, Sorrento,
Capri et la Côte Amalfitaine. Je t’assure qu’à tous les soirs, j’ai hâte
d’aller me coucher !
Je ne sais pas si tu es au courant, mais c’est grâce à ta
très dévouée guide Pauline Cassoli @pctourleader, une Italienne au français impeccable
(même si elle mélange vidange et vendange 😉), que mes 39 congénères et moi, avons pu faire un voyage d’une si grande
intensité ! Du haut de ses 25 printemps, professionnelle, empathique, drôle et
irrésistible, Pauline a été notre reine épicurienne, nous protégeant comme une
maman canard, nous, ses cannetons de l’âge d’or. Il fallait voir les Italiens
écarquiller leurs yeux à son passage de star. On avait l’air de pichous à côté
d’elle, mais des pichous heureux quand même ! Certes, Pauline reflète ta magnificence
dans tous les sens du mot, comme quoi, tout est dans tout.
Ici, les conifères et les tapis de feuilles mortes des
feuillus recouvrent mon grand terrain. Les platanes, cyprès et pins parasols,
si fiers et imposants dans tes décors inégalés, n’existent pas chez moi. Le
bois remplace ton imposant marbre et ta divine céramique majolique. Ma pauvre crème
glacée de chez mon épicier me donne le goût de pleurer ma vie lorsque je pense
à tes gelatos ! Idem pour tes pâtes, pizzas, citrons, olives, prosciuttos et
parmesan ! J’ai l’impression que par
chez nous, tous les aliments goûtent le vite fait, le mange-moi vite et on
passe à autre chose.
Petite coquine va, tu m’as surprise en m’obligeant à faire
pipi debout presque comme un homme dans les endroits publics, parce que tu n’as
pas de siège de toilette sur « ton trône » ! N’empêche qu’avec
la pratique, je suis devenue pas mal bonne !
Je vais t’avouer un secret, je me suis autodiagnostiquée une
légère dépression post-italienne, une sorte de blues de voyage. Je me prescris donc
l’un de tes bons barolos avec de succulentes olives importées, il faut ce qu’il
faut ! Chère Italia, ti amo alla follia
! Jamais je n’oublierai Venise en gondole, Pompéi et la visite des grottes de Capri sur
l’eau cristalline de la méditerranée et j’en passe…Entre toi et moi, je
n’aurais jamais pensé t’aimer autant, jamais…
Le Vatican
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