J’eus à peine le temps de réfléchir
que je lui ai lancé à brûle-pourpoint.
-Chéri, on va faire un autre sentier
pédestre ! On va essayer l’un de ceux du
Cap-Tourmente.
Mon ton était si enthousiaste qu’il n’a
pu refuser.
Le ciel était recouvert d’un gris
mystérieux qui cachait complètement la lumière du jour. Deux temps et trois
mouvements, nous nous sommes retrouvés à marcher dans l’Allée d’ormes de ce
joyau patrimonial de la réserve nationale de la faune de Parcs Canada.
Et que le hasard fait bien les
choses, nos pas se sont arrêtés devant les ruines de la réserve alimentaire
pour les premiers colons, c’est-à-dire la petite ferme de Samuel de Champlain
dont sa construction débuta en 1626. Les
murs de pierres, eux, datent de 1664 et ils étaient recouverts de crépi (voir photos).
Toujours est-il que tout le long de
ce sentier, on peut y admirer le fleuve St-Laurent qui borde un grand marais
côtier et au loin, une plaine qui s’étend à perte de vue longeant d’immenses
caps. Un endroit magnifique et idéal
pour la colonisation, pensa peut-être Samuel de Champlain. D’ailleurs, c’est parce que le fleuve s’agite
au moindre vent qu’il nomma ce lieu Cap des tempêtes, Cap de tourmente.
Avoir les deux pieds bien ancrés dans
l’histoire m’a amené à une petite réflexion.
Celle de la triste réalité des Premières Nations. Samuel de Champlain est considéré comme le
père de la Nouvelle-France, mais la présence autochtone dans ce territoire existe
depuis 2,000 ans ! Sans elle, nous n’aurions
pas pu survivre. Ça, tout le monde le sait, mais... faut juste s'en rappeler.
Des fois, faire un sentier pédestre m’électrise
le cerveau, surtout lorsque mes pas se superposent à ceux de Champlain et des
Premières Nations. Respect.
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