On dit de nous québecoise que notre accent n'est pas érotique, en tout cas pour un français qui aime les femmes. On dit de nous qu'on mâche nos mots, nous n'articulons pas bien. C'est bien vrai, on parle vite et on mange les mots. Pour le côté érotique de la chose, je ne sais pas du tout car je ne suis pas un homme. On mange pas juste des mots (oups...).
J'ai toujours pensé qu'on avait l'accent du nord de la France. J'ai regardé sur youtube des extraits du film: Bienvenue chez les Ch'tis et je ne trouve pas du tout que nous avons cet accent. Par contre, je regarde les capsules ''Kaamelott'' sur historia et je remarque que nous avons un peu et même pas mal, le même accent. J'arrive à oublier que ce sont des comédiens français tellement je ne ''vois'' pas beaucoup de différence. Ma soeur Martine adore ces capsules et je trouve quelles sont très bonnes aussi. J'ai également un gros faible pour Samantha, je rigole tellement c'est absurde et drôle. Bon, revenons à nos moutons... j'ai trouvé sur youtube (voir plus haut) un écrivain : Jean-Denis Gagnon qui explique l'origine de notre accent. Il semble que nous avons plus celui de la cours du 17 et 18 ième siècle !!! Je le savais.... moi, la marquise de Pomponville ! Vous savez, ça me réjouie royalement parce que avec nos 10 centimètres de neige d'aujourd'hui, j'ai besoin d'un bon remontant pour mon moral ! Nul ne peut échapper aux contraintes de la température au Québec. Ce qui est bizarre, c'est que je ne vis pas dans la ville lumière mais que j'ai l'accent du 17, 18 iècle de la cour et ''bin'', mes amies les marquises et mes amis les marquis... ce n'est pas rien !!! Je ne m'évertuerai pas à vous expliquer les subtilités de notre prononciation particulière, je laisse donc le soin à Monsieur le marquis de la Gagnon de le faire (voir plus haut) , bonne continuité, comme on dit en France !!! Malgré que Versailles est loin de moi, je sais maintenant qu'il est bel et bien dans ma bouche, ciel.......quelle belle journée !!!
2 commentaires:
moi j'adorrrre votre accent,mon oreille musicale est ainsi faite que si je vivais chez vous je l'attraperais très vite et ça ne me gênerait pas bien au contraire...pour samantha je suis comme toi capable de prendre des fous rires en voyant les petits sketchs
Bonjour Nicole,
Je cherchais des traces de l'article ci-dessous sur Internet et je me suis pris les antennes dans la toile de ton blog. J'ai pensé que tu aimerais le lire.
Cordialement
Claude
L’ACCENT QUÉBÉCOIS : DU VIEUX PARISIEN
‘Ah! Vous êtes Québécois, ça s’entend.’
Voilà la phrase que beaucoup de touristes québécois entendent très souvent en mettant les pieds à Paris. Et pourtant notre accent québécois, notre manière de prononcer certains mots et certaines voyelles ressembleraient à s’y méprendre au vieux parisien populaire du 17ième siècle. Et non pas comme nous avons souvent l’habitude de le croire à de vieux patois normand, angevin ou breton.
C’est en tout cas, ce dont sont convaincus John Reichardt et Denis Dumas, professeurs de linguistique à l’Université de Montréal et à l’UQAM, qui viennent de consacrer presque sept ans à chercher les origines phonologiques du français parlé au Québec. Les gouvernements fédéral et provincial leur ont du reste versé, à eux et à une vingtaine de leurs étudiants, environ 125,000$ au cours de toutes ces années pour qu’ils puissent mener à terme leur recherche. Ils publieront au cours de l’année prochaine un recueil de tous ces rapports de recherches.
Ainsi, lorsque nous prononçons au lieu praisse au lieu de presse, comme on dit dans la France d’aujourd’hui, nous empruntons alors l’accent des anciens Parisiens, ou plus précisément celui des habitants de l’Île-de-France qui n’avaient pas l’habitude de fréquenter la cour.
Il en est de même pour les mots ‘plume’ que nous prononçons (pleûme,) ‘farine’ (farénine) ‘cousine’ (cousénine), ‘petite’ (petsète) et ti-poil (tipoèl). Mêmes nos moé, toé et boé se retrouvaient dans la langue populaire du 17ième, à Paris.
Et cette habitude de rouler les ‘r’ comme on le fait encore à Montréal remonte, elle aussi, à une époque bien plus lointaine que celle où l’on entendait, dans tous les salons chrétiens d’ici, le cardinal Léger réciter ses Je vous salue Marrrie à l’heure du chapelet; cela aussi, c’est du vieux parisien.
C’est en grande partie à partir des ouvrages de grammairiens de l’époque que les linguistes Reighard et Dumas ont pu découvrir comment on parlait à Paris au 17ième siècle. Ou plutôt comment il ne fallait pas parler quand on devait se présenter à la cour. Partant de là, ils n’ont eu qu’à établir les rapprochements avec le français que l’on entend un peu partout chez nous.
La Presse - 1987
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