Crédit photo: Site Pixabay
Mes yeux me jouent des tours. Il y a deux semaines, je me
suis retrouvée à l’urgence, suite au conseil de mon gentil-adorable optométriste afin qu’un
ophtalmologiste vérifie un possible décollement de rétine. Ce qui aurait nécessité
une intervention rapide, opération dont je ne veux pas connaître les
détails. Bref, je vous passe les examens pour aboutir au diagnostic du décollement
du corps vitré, heureusement, beaucoup moins grave. Toutefois, depuis, j’ai un gros
morceau sombre et des points flottants qui cachent le champ de vision de mon œil
droit. Chaque jour, il persiste et signe. Beau temps, mauvais temps, fuyant la
lumière, je porte mes verres fumés, à l’intérieur comme à l’extérieur. Seul
moyen trouvé pour ne pas virer folle à suivre des cadavres encombrants.
Même si l’urgentologue m’a mis au parfum qu’il n’y avait
aucun lien entre abus d’écran et décollement du corps vitré, j’en doute encore.
Parce que je m’en confesse, cher Saint-Patrick, j’ai abusé de mon ordinateur en
faisant des recherches qui n’en finissaient plus de mes ancêtres dans Ancestry.
Scotchée à mon portable, les lunettes sur le bout du nez, en robe de chambre d'un vert douteux, débraillée, j’ai péché ! Excès qui m’a quand même permis de découvrir dans ma lignée, des filles du roi. D’élucider, grâce à des liens ADN avec d’autres membres, le père
d’un ancêtre illégitime et de trouver quelques aïeuls lointains anglais, beaucoup
de Bretons et de Normands, même si je n’ai pas encore dégoté le 3 % d’héritage
irlandais-écossais. Et comme j’y vais en mai, je veux savoir ! Je n’ai pas une
tête de mouton, j’ai une tête de cochon !
Au Québec, nous serions 400 000 personnes à avoir des
origines irlandaises. Si vous avez des Morin (Moran), Barette (Barrett), Lahaye,
Vogel, Brown, Paré, Riel (Reilly), Lemaire, Belley (Bailey), Aubry et j’en passe,
et bien, vous avez peut-être du sang vert ! Il est intéressant de savoir que
plusieurs noms de famille ont été francisés pour en faciliter la prononciation ou
peut-être aussi l’intégration. Il y a beaucoup de Bretons qui proviennent des îles
Britanniques, sans oublier les Harvey, Hébert, Joly qui ont des racines
écossaises. Les vagues migratoires cachent bien des secrets et des histoires, c’est
justement ce qui m’anime, que dis-je, ce qui m’obsède.
En ce 17 mars, fête des Irlandais, fête religieuse
catholique du passé et populaire d’aujourd’hui, je propage l’un de leurs proverbes : « Y penser sans cesse ne labourera pas le champ ». Et comme j’ai
davantage d’ancêtres de la France, je vous quitte, le vino m’attend. Bonne
St-Patrick !
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