Crédit photo: archives La Presse
Crédit photo: Netflix
Voici que le goût de potiner me titille le bout des doigts, une journée pour me sustenter de petits ragots. D’abord, notre Céline nationale qui nous annonçait hier, l’annulation de ses concerts en Europe en raison d’une maladie orpheline neurologique, le syndrome de la personne raide. Notre reine québécoise souffre de raideurs musculaires et de spasmes douloureux. Il était évident qu’elle couvait une maladie quelconque, juste à regarder certaines photos sur les réseaux sociaux. Et oui, j’adore regarder « Watch » sur Facebook, je l’avoue ! Céline a mentionné qu’elle a un excellent suivi médical. J’espère que cela inclut un bon psy ! Lorsqu’on s’est toujours défini comme une artiste de hauts niveaux, ce n’est pas évident de revêtir la jaquette sans paillettes du patient d’hôpital ! Sans compter que la douleur physique à long terme peut assommer à coups de massue le moral de n’importe qui.
Si c’était mon amie, je lui dirais :
— Céline, ton corps te parle !
— Je sais, mais chanter, c’est toute
vie !
— Céline, ton corps crie qu’il
n’en peut plus. Il t’oblige à arrêter. Mon petit doigt me dit que peut-être, tu
devras te redéfinir autrement que par la chanteuse ? Est-ce que tu consultes un
bon psy ? Moi, j’ai juste des raideurs matinales de femme ménopausée et je
prends de la glucosamine, je marche une heure par jour et je fais 30 minutes
de yoga 3 à 4 fois par semaine. La ménopause nous rente dedans ! Bon, je
n’ose même pas imaginer ce que tu vis !
Silencieusement le mot « calvaire »
me vint en tête au même moment que je me passais la main dans les cheveux. Je
ne pus m’empêcher d’ajouter :
— Voix exceptionnelle, destin
exceptionnel, bin maladie exceptionnelle ! Viens-t’en ma belle, on va écouter
Netflix, le documentaire sur Harry et Meghan ! Ça va te changer les
idées ! Où tes enfants ont caché le pitonneux ?
René-Charles entendit la question et,
sourire aux lèvres, nous le remit sans dire un mot. Son cellulaire sonna. Il se
dirigea à l’extérieur pour prendre l’appel.
Bien installées sur le divan, l’une à
côté de l’autre, avec un gros sac de crottes au fromage entre nous et nos pantoufles tricotées aux pieds, nous voulions arrêter le temps. Céline venait de prendre sa
médication. La douleur allait s’atténuer. Elle fit même une blague. Ce qui me
surprit.
Les trois épisodes bonbons passèrent comme
l’éclair. Stupéfaites, nous fûmes, d’apprendre que juste avant le
mariage, le père de Meghan avait vendu des photos truquées aux
tabloïds britanniques ! Puis amusées, du surnom d’Harry sur Instagram, soit Prince
Haz. Nous nous esclaffâmes en chœur lorsque Meghan révéla qu’elle ne savait pas
faire la révérence devant Lilibet. Et sommes devenues tristounettes lorsque
nous sûmes qu’elle n’avait jamais eu de cours 101, des us et coutumes
vestimentaires afin de parader aux événements mondains à Buckingham Palace. Finalement, Céline trouva que
le harcèlement des paparazzis britanniques était plus intense lorsqu’on portait
un titre de noblesse.
Je lui répondis :
— Une cage dorée, quoi que l’on
pense, est lourde à supporter.
La petite Céline sourit timidement. La douleur était de retour. La reine dans la maladie n’existait plus.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire