Crédit photo: Sacha Goldberger
Je suis en mode vacances au Québec, bien heureuse de ne pas
dormir dehors pour d’obtenir un précieux passeport afin de partir à l’étranger.
J’ai le cerveau libre comme un papillon, un battement d’aile au spectacle de
Clara Luciani, un autre au Grand Prix de Montréal, un petit dernier vers Lara
Fabian. Il y en a qui se libère de leur brassière, moi, je savoure la
délivrance du port du masque jusqu’à la prochaine vague. Immunisée pour trois
mois de la Covid, même si je sais que je peux rattraper le méchant virus, mon
esprit reste insouciant, désenchaîné, euphorique. La sexagénaire s’excite
comme une ado.
Progressivement, je me suis transformée en pigeon voyageur de
La Malbaie à Montréal, en attente de mon envol pour la Gaspésie et l’Anse-St-Jean
au Saguenay. Malgré l’inflation et la manque d’employés, le Québec est beau
dans la démesure de son territoire, de ses paysages et surtout de ses humains
qui y habitent. La sexagénaire aime les gens.
Lorsque je suis allée à Montréal, j’ai encore constaté que la
langue anglaise y dominait implacablement, tout le contraire des régions, où le
français y règne en roi et maître. Bref, deux solitudes habitent notre belle
province, et un jour, pas si lointain que cela, le français sera minoritaire à
Montréal au même titre que les langues autochtones (cries, inuktitut,
innu/montagnais et atikamekw). Je m’y résigne de plus en plus, la règle étant que
c’est la langue du commerce et des affaires qui prédomine. Cette méga-ville deviendra
progressivement une sorte de Louisiane avec ses quartiers banlieusards français
de l’époque coloniale. La sexagénaire est une sorcière tristounette.
Mes enfants vous diront que l’environnement et plus important
que la lutte du déclin du français dans la métropole, certes, ils n’ont pas
tort, mais l’un peut aller avec l’autre. Ils ‘’chilleront’’ à La St-Jean, elle
fêtera avec eux. La sexagénaire, des fois, se sent du passé.
Bonne fête nationale un peu, beaucoup, passionnément !
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