Crédit photo: moi-même (Fatima, Portugal, automne 2024)
Dans son abbesse, en
pleine campagne québécoise, entre ceci (l’élection de Trump, la défaite
d’Harris) et cela (Masterchef-Québec), la nonne laïque Nicole vient de terminer
la correction de son manuscrit. Ce fût, semble-t-il, un véritable travail de
moinesse, les prières en moins.
Sœur Nicole, qui est
appelée aussi la nonne économe (elle est gratteuse) a pris trois semaines, à
temps partiel, pour trouver ce que le logiciel de l’éditeur n’avait pas repéré
et également constater que le passé simple n’était pas sa force.
Ce travail de longue
haleine n’est pas terminé, il restera l’ajout de la page couverture du
graphiste, la correction finale de l’éditeur, puis la sienne (encore…).
Je la regarde du coin
de l’œil… Elle me semble un peu anxieuse. Y aura-t-il encore des fautes après
la publication de son roman ? pense-t-elle,
peut-être.
Alors, en même temps qu’elle
enleva sa cornette, elle s’exclama d’une voix forte : « Il faut cesser de penser
à ce qui pourrait mal se passer et s’exciter à l’idée de ce qui pourrait bien
aller !
».
Je n’ai pu m’empêcher
de lui murmurer à l’oreille cette autre citation : « La foi, c’est monter la première marche alors
que vous ne voyez pas tout l’escalier ».
Elle a aimé et m’a
souri, puis, elle a remis sa cornette invisible (plus chaude qu’un simple
voile) pour aller promener son chien très poilu. Son manteau noir cachait un
jeans bleu. Bien hâte de la revoir pour savoir la suite.
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