Un petit coucou automnal. Les
feuillus sont presque trop beaux, même si depuis une semaine, mon boisé se
recouvre d’un long manteau brun, jaune voire orangé. Les résineux, pour une
fois, se cachent en arrière d’eux. Ils retrouveront leur place en même temps
que la neige volante, collante, lourde, des longs mois d’hiver. L’automne est vraiment
ma saison préférée. J’aimerais l’éterniser.
Je ne veux pas quitter mon roman.
Je bonifie la fin pour éviter la séparation. Il va falloir que je le quitte, il
va falloir que je me résonne. Falloir, un verbe pénible dans l’obligation. Un
verbe militaire, discipliné, qui demande du bon vouloir. Pourtant, je sais qu’il est temps de le
donner à mon amie Diane pour qu’elle repasse dessus avec une minutie monastique.
J’ai également fait la lettre de présentation et le synopsis pour mon éditeur
chouchou. Laborieux et pénible, ce fût. Il fallait, il fallait, il fallait, respecter
les procédures imposées. La rebelle en moi s’est écrasée. Il faut ce qu’il
faut.
Seule avec mon roman, il m’arrive
de pleurer. L’émotion me happe comme une bourrasque venteuse du mois d’octobre.
C’est le but recherché, me surprendre moi-même. J’ai modifié la fin pour en
faire une suite. Une bulle au cerveau de jus d’orange au déjeuner, mais à quoi
ai-je pensé ?
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