C’est peut-être un hymne admiratif qui fait que je prends mon
clavier, c’est sûrement un hymne à la reconnaissance, un chant à la louange de
l’écrivaine québécoise connue et reconnue qu’est Marie Laberge. J’avoue, d’elle,
je ne connaissais qu’une mèche noire, bien en évidence sur une belle chevelure
blanche. Ma boulimie littéraire n’avait jamais croisé son chemin. Mais où
étais-je avant d’aller à sa rencontre ? Mieux vaut tard que jamais, comme on dit! Cet été, fallait me voir me gaver de « Gabrielle », « Adélaïde »
et « Florent », trois briques intemporelles. D’ailleurs, c’est la
première fois qu’un auteur réussit à me faire pleurer à la première page d’un
roman, celui de Florent. La dernière page lue, j’étais en manque. Au secours !
Les jours ont passé, je suis allée vers « Manikanetish »
de Naomi Fontaine, jeune auteure Innue remplie de talent. J’ai beaucoup aimé. J’ai
par la suite continué vers d’autres écrivains, mais je m’entendais dire souvent :
« Ce n’est pas si bien écrit que Marie Laberge! Il manque l’humanité des
personnages qu’elle seule sait si bien décrire. Bref, je cherchais son style,
son intensité, sa flamme et son talent dans les autres. Fallait que je fasse
quelque chose. J’ai mis de côté ma pile de livres, pris le volant pour atterrir
chez mon libraire afin d’y déposer devant la caissière, quelques ’unes de ses œuvres.
C’était Noël avant le temps ! Alléluia !
J’ai terminé d’écrire mon premier roman (politico-historique)
que je corrige en ce moment. C’est du sport, mais c’est tellement important
pour moi ! Disons que la débutante à peur de rien ! Je me vois, petite, prendre des cours privés
pour juste apprendre à lire (merci maman), je pars de loin et me voici à 60 ans à voyager en
1833 avec des mots, les miens. Marie Laberge, sans le savoir, m’a donné
l’autorisation d’enlever la pudeur qui enfermait mes personnages. Décloisonner ma
retenue. Elle est maintenant mon auteure chouchou. Celle qui tient sa plume
comme un scalpel, une grande chirurgienne de l’âme humaine. Je vous quitte, j’ai
des livres à lire, les siens ! Enfin !
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