La naïveté porte un nom, le mien. Ce matin, en feuilletant Facebook,
je suis tombée sur une photo d’un poisson, comment dire… avec de la fourrure presque
identique à celle d’un lapin. On pouvait lire : ‘’La truite poilue de la
Nouvelle-France. Vous savez sans doute que la Nouvelle-France était connue pour
ses fourrures animales mais saviez-vous qu’il y avait un poisson mythique
encore méconnu ? ‘’.
-Chéri, arrête deux minutes de siroter ton café. Savais-tu qu’il
y avait des poissons poilus en Nouvelle-France ? C’est marqué noir sur blanc dans un site très
sérieux en histoire. Lui ai-je dit.
Il détourna lentement son visage au rythme d’un adagio. Son
regard fixa le mien, puis il précisa :
-Nous sommes le 1 avril Nicole !
-Oups, c’est bien vrai, j’y ai cru pendant 5 secondes tu sais,
juste le temps de te soumettre l’info. C’est tout.
Des fois, je devrais me tourner la langue 7 fois avant de
parler. Je baragouine avant et je réfléchis après. Ma spontanéité pourrait bien
se calmer un peu. Pensais-je.
La journée passa. Je sirotais mon thé Chai, composé d’un
mélange parfait de thé noir et d’épices de cannelle, de cardamome, de clous de
girofle et de gingembre. Infos superflues, je sais, mais maintenant vous savez
la composition de ce succulent breuvage ! Bref, je poursuis…Ma tête et mes
doigts décidèrent d’aller vérifier une petite interrogation sur Google.
-Et si les poissons poilus existaient vraiment ? Repensais-je en silence. Cette fois-ci pas
question de m’exprimer tout haut.
Subito presto, ma recherche dura 5 secondes.
-Chéri, chéri, ça existe vraiment un poisson poilu ! viens
voir !
-Et que t’es naïve…me dit-il avec un gros sourire aux lèvres
en se déplaçant moderato vers mon portable.
-Alors, alors…Je te présente, un poisson grenouille poilu
! Il est recouvert d’excroissances et de poils pour se camoufler dans le fond
de l’océan. Il peut même changer de couleur pour s’adapter à son environnement.
Il est reparti en souriant, sans plus.
Entre vous et moi, ma spontanéité me tape sur les nerfs, mais ma curiosité, elle, me ravie.
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