lundi 20 mai 2019

La journée nationale des Patriotes ou de la Reine




Les gens qui me connaissent savent mon attachement envers la monarchie britannique.  J’ai grandit avec le l’image d’Élizabeth II accrochée sur les murs de mon école primaire.  Faut dire qu’à tous les vendredis en après-midi, Monsieur Landry, notre directeur d’école, nous invitait à chanter bien haut et fort, le fameux Ô Canada. Ne me demandez pas le pourquoi du comment, c’était comme ça.  Motus et bouche cousue, j’ai longtemps pensé que la fête de la Reine, c’était pour ma Queen Élizabeth, pas pour Victoria.  Encore aujourd'hui, c'est pour elle. 

Il y a quelques mois, en fouillant pour trouver des informations sur l’agitation politique et les Patriotes versus les 21, je suis tombée sur mes ancêtres Simard et Murray ayant participé à des mouvements d’assemblées de comptés, certaines interdites. 

Les Patriotes n’étaient pas des souverainistes, comme plusieurs le pensent, ils demandaient un pouvoir plus grand pour les membres de l’Assemblée législative élue, (nomination au conseil exécutif). C’était une lutte politico-économique.  Le Parti patriote s’en prenait aux monopoles accordés sur les terres de la couronne aux compagnies de bois et aux spéculateurs anglais qui discriminaient les francophones de l’époque. Certains prirent les armes, mais pas mes ancêtres, car en 1837, ils se sont regroupés pour fonder le Saguenay, en créant La Société des Vingt et un.  J’en suis fière. Je le radote tellement que c’est impossible pour mes proches de l’oublier.

Des fois, au chalet à St-Tite-des-Caps, dans mon boisé, j’ai peur de tout et de rien.  J’suis une peureuse, un bruit et je m’imagine qu’un ours arrive, même si c’est impossible!   Je me conforte en pensant que dans mon enfance, j’ai davantage connu les centres d’achat que la nature.  Ça m’aide à m’accepter et puis, je sais, que le sang de mes ancêtres coule en moi, parce que scientifiquement, on peut reculer à six générations. 

Des fois, je pense à Alexis et Thomas (5ème et 4ème génération), je deviens forte comme une montgolfière, mais j’entends toujours au loin, le vent qui chante le Ô Canada.  

Bon congé ! 

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