Les gens qui me connaissent savent
mon attachement envers la monarchie britannique. J’ai grandit avec le l’image d’Élizabeth II
accrochée sur les murs de mon école primaire.
Faut dire qu’à tous les vendredis en après-midi, Monsieur Landry, notre directeur d’école, nous
invitait à chanter bien haut et fort, le fameux Ô Canada. Ne me demandez pas le
pourquoi du comment, c’était comme ça. Motus et bouche cousue, j’ai longtemps pensé
que la fête de la Reine, c’était pour ma Queen Élizabeth, pas pour Victoria. Encore aujourd'hui, c'est pour elle.
Il y a quelques mois, en fouillant
pour trouver des informations sur l’agitation politique et les Patriotes versus
les 21, je suis tombée sur mes ancêtres Simard et Murray ayant participé à des
mouvements d’assemblées de comptés, certaines interdites.
Les Patriotes n’étaient pas des
souverainistes, comme plusieurs le pensent, ils demandaient un pouvoir plus
grand pour les membres de l’Assemblée législative élue, (nomination au conseil
exécutif). C’était une lutte politico-économique. Le Parti patriote s’en prenait aux monopoles
accordés sur les terres de la couronne aux compagnies de bois et aux
spéculateurs anglais qui discriminaient les francophones de l’époque. Certains prirent
les armes, mais pas mes ancêtres, car en 1837, ils se sont regroupés pour fonder le
Saguenay, en créant La Société des Vingt et un.
J’en suis fière. Je le radote tellement que c’est impossible pour mes
proches de l’oublier.
Des fois, au chalet à
St-Tite-des-Caps, dans mon boisé, j’ai peur de tout et de rien. J’suis une peureuse, un bruit et je m’imagine
qu’un ours arrive, même si c’est impossible! Je me conforte en pensant que dans mon
enfance, j’ai davantage connu les centres d’achat que la nature. Ça m’aide à m’accepter et puis, je sais, que
le sang de mes ancêtres coule en moi, parce que scientifiquement, on peut
reculer à six générations.
Des fois, je pense à Alexis et Thomas
(5ème et 4ème génération), je deviens forte comme une
montgolfière, mais j’entends toujours au loin, le vent qui chante le Ô Canada.
Bon congé !
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