J’écoutais en fin de semaine l’excellente
émission Y a du monde à messe dont
le thème portait sur la foi, bien contente, qu’enfin, on ose échanger sur ce sujet qui au fil du
temps est devenu tabou voire trop brûlant pour s’y attarder. Faut dire que tout le monde a son opinion. Comme
le diable se trouve dans les détails, difficile donc d’en parler avec le commun
des mortels. Ce qui fait qu’on en discute rarement ou jamais.
Mensuellement, j’assiste à
la messe. Je suis croyante, pas très catho,
mais comme j’ai décidé de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain, je prends
quand même tous les bienfaits de cette religion.
Le curé de campagne, avec
sa grosse moustache grisonnante camouflant une partie de sa bouche fait
toujours son possible pour accueillir chaleureusement ses ouailles. Il se donne tout autant que lorsqu’il fait
son sermon en expliquant adroitement l’évangile de la semaine. C’est toujours à ce moment que dans ma tête,
je revois ma défunte mère, les yeux fermés méditant ou dormant. Allez savoir… J’aime
le côté sacré de l’endroit, la force de la prière, surtout lorsque je réussis à focaliser mon
intérêt ailleurs que sur la postiche vintage déposée sur le dessus du crâne de Monsieur l’Abbé. J'ai l'esprit tordu d'une pécheresse pas d'une déesse.
Dans mon sac à malices se
trouve d’autres pensées stigmatisées de cette institution patriarcale,
vieillissante et de surcroît, peu ouverte aux changements. Pas facile de faire tourner un paquebot de
bord dans un petit lac. Mais la religion est une chose et la foi, une autre. Je suis le méchant petit canard d’une
communauté où il fait si bon se rassembler pour prier. Amen
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