Le Monastère des Augustines de Québec est reconnu pour ses soins et ses activités en santé globale. Situé au coeur du Vieux-Québec, ses magnifiques bâtiments historiques du 17ième siècle cohabitent harmonieusement avec de nouveaux ajouts architecturaux. Il ne faut surtout pas passer à côté de son musée qui y abrite une exposition permanente relatant l'engagement spirituel et social des Augustines de Québec à travers quatre siècles.
Un peu d'histoire...(si vous aimez comme moi).
C'est en 1636 que la nièce du Cardinal de Richelieu, la duchesse d'Aiguillon, décida d'amasser des fonds dans le but d'établir un hôpital en Nouvelle-France. C'était une façon de faire le bien tout en bénéficiant des bonnes grâces (prières) pour le salut de son âme. Nous étions à l'époque du jansénisme. Qu'est-ce que ça mange en hiver ? En gros, c'était le rachat de notre âme dans la souffrance afin d'atteindre la sainteté. Fallait avoir la foi en petit péché pour penser y arriver, fin de l'aparté. Je poursuis... Les sous furent donc trouvés et c'est en 1639 que Marie Forestier (Marie de St-Bonaventure), Marie Guenet (Marie de St-Ignace) et Anne Le Cointre (Anne de St-Bernard) arrivèrent à Sillery, puis par la suite rue des Remparts pour y fonder l'Hôtel-Dieu de Québec. En 1648, à seulement 16 ans, Catherine de Longpré (de St-Augustin) viendra les rejoindre. Je vous passe sa vie passionnante...
Bon, au fil du temps et jusqu'à tout dernièrement, le Québec doit aux Augustines et à leurs consoeurs DOUZE (12) établissements hospitaliers partout au Québec. Elles ont eu le courage de réaliser de grandes choses loin du chapelet des bonnes intentions avec juste l'ambition d'aider les autres. Entre vous et moi, quel exploit !
Riche de sens, ce musée nourrit notre imaginaire d'une époque résolue où le temps s'arrête à nos pieds pour quelques heures. C'est un endroit qui impose vraiment le respect. Je vous suggère de le visiter avec un guide en chair et en os, on y fait de bien belles découvertes. Un incontournable à Québec à peu de frais. Garochez-vous comme on dit par chez nous !
Fortier et pilon portant les traces de l'incendie de 1755
Constitution de la congrégation. En vieux français, amusant à lire
Le vitrail de Catherine de Longpré. Sainte Catherine de St-Augustin.
Vieux missel 1761
Le cloître
Aucun commentaire:
Publier un commentaire